Restée muette - Eganrof

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Restée muette

Jean Sylvain Fornage
Rue de la Maladière 9C
   1920 Martigny
                                                     RECOMMANDE
                                                     Au Conseil d’Etat
                                                     c/o chancellerie
Bâtiment du Gouvernement
1950 SION
 
 
 
 
 
                                                             

                                                       Martigny, le 6 juillet 2024
 
 
 
Messieurs les Conseillers d’Etat,
 
 
Je reçois de l’Office des Poursuites de Martigny le décompte débiteur de Léonard Gianadda. Ce dont il m’a dépouillé se monte à 2'545'159,90 CHF (Deux millions cinq cent quarante-cinq mille cent cinquante-neuf CHF et 90 ct .
 
 
J’étais responsable de deux raisons sociales qui avaient pour mission de vendre et poser des matériaux de construction. Léonard Gianadda (LG) était mon principal client et je lui louais les locaux où se trouve actuellement le musée de l’automobile de la Fondation Pierre Gianadda. Problème : le stock baissait à un tel point que le fournisseur et actionnaire principal retira ce qu’il en restait avant qu’il ne soit trop tard : de 280'000.- CHF il n’y en avait plus que pour 17'500.- CHF. De surcroît, il m’annonça que le « mécène » avait détourné des montants à six chiffres. Je posai donc à LG les questions majeures concernant les stocks et les malversations. Sa réponse fut cinglante : « Trou du cul, connard, tu me fais chier : je voyais déjà les flics sous mes fenêtres… ». La seule suite qu’il donna à ce vocabulaire délicat était d’invoquer la prescription des nombreux faits qu’il n’a jamais contestés, d’ailleurs.  
 
 
Laurent Gianadda, neveu du susnommé et fils de Pierre, profita lui aussi des turpitudes de LG. Son décompte débiteur est de 378'969, 95 CHF (Trois cent septante-huit mille neuf cent soixante-neuf CHF et 95 ct.                                                                                                                                                  
 
                                                                                                                                            
 
Face à cette situation et pour éviter une catastrophe, je dus renflouer la trésorerie en y injectant tout ce que j’avais : mes salaires, mes biens immobiliers, quelques  héritages, mes véhicules, mon deuxième pilier de 328'011.- CHF (trois cent vingt-huit mille onze CHF)…  
 
 
La commune de Martigny et l’Etat du Valais n’ont cessé de vanter l’apport culturel et artistique, le rayonnement national et international de la Fondation Gianadda. Béatement admiratifs, qui donc aurait pu songer au fait de tout ce que j’y ai financé à l’insu de mon plein gré ? Nos collectivités locales et cantonales ont reçu plus de 59 millions de deux personnes sans descendance. LG s’en est prévalu alors qu’il n’y était pour rien. Les récipiendaires devraient pouvoir me restituer ce que j’ai versé indûment : ignorant que c’était LG qui m’avait pillé, la fiduciaire FIDAG déclara comme étant des prélèvements personnels ce dont il m’avait dépossédé, avec les impôts y relatifs. La Caisse cantonale de compensation devrait elle aussi se joindre au mouvement.
 
 
Hormis les abattements, les exemptions d’impôts et autres cadeaux, la commune de Martigny et l’Etat du Valais ont subventionné la Fondation Gianadda à hauteur de 17'245'000.- CHF, de 1978 à 2021. On cautionne donc une institution qui se sert de fonds d’origine criminelle mais on renoncerait de dédommager le soussigné qui a été ruiné et à qui on demande encore d’hono-rer des impôts calculés sur les pertes dont LG est la cause ! Ne serait-ce pas tout simplement honnête et respectueux, à tout niveau, que commune et canton me rendent ce dont j’ai été spolié ? Ou, comme il m’apparaît de plus en plus clairement,  n’a-t-on aucune velléité de me rétablir en meilleure fortune ?   
 
 
En peu de mots, il est bon de relever :
 
-         La laideur morale de LG dont les ignominies sont aussi dommageables que funestes : vols, détournements de fonds, chantages répétés,   subornation de témoins, pressions, menaces et contraintes. En bref : un vil voyou, usurpateur, mystificateur et imposteur.
 
-         Que la ville de Martigny et le Canton du Valais, faisant fi de la notion de recel alors que ses autorités connaissent la nature et l’ampleur des crimes de LG, ait l’outrecuidance de me demander de cracher encore au bassinet.
 
                                                                                                                                
 
Ce que j’attends, c’est que les éléments succinctement exprimés ici soient autant d’invitation à corriger une situation qui a trop duré.
 
                                                                                                                                         
 
Que pensent ceux qui me lisent en copie de l’attitude immorale voire amorale de ceux qui nous gouvernent, à Martigny et à Sion ? Ceux qui ont fait des dons à la Fondation sont-ils sûrs de la bonne destination prise par leur générosité ? Ceux qui ont bénéficié des faveurs de LG sont-ils conscients qu’elles pourraient être financées par des actes coupables ?                               
 
 
Ce message est le dernier d’une longue série, pour l’heure. Il y aura des suites  avec d’autres écrits qui trouveront une réponse émanant des élus ou de ceux qui reçoivent une copie de ce courrier.    
 
 
Mes dossiers sont pertinents et fournis. Ils peuvent constituer la substantifi-que moelle d’un ouvrage que j’envisage de faire publier. La matière et la volon-té y sont. Quant au temps, si j’atteignais l’âge de ma grand-mère chorgue, j’aurais encore 29 ans devant moi.   
 
 
Une dernière chose, d’importance : quand vous vanterez les largesses de LG, assurez-vous qu’elles n’aient pas été financées par des astuces criminelles.  
 
 
Dans l’attente de votre détermination sous 10 jours, je vous prie d’agréer, Messieurs les Conseillers d’Etat, mes bonnes salutations.
 
 
                                                                                             Jean S. Fornage
 
 
Copie :
 
-         A François, Olivier et Laurent Gianadda
 
-         A la commune de Martigny
 
-         Au Service des contributions de Martigny
 
-         Au Service cantonal des contributions
 
-         Au Tribunal fédéral
 
-         Au Tribunal de Martigny et Entremont
 
-         Au Tribunal cantonal
 
-         A l’Office central du Ministère public
 
-         A la Caisse cantonale de Compensation
 
-         A l’office cantonal du contentieux financier
 
-         A l’office des poursuites de Martigny
 
-         Au Service de l’application des peines
 
-         A ceux qui ont fait des dons à LG ou en ont reçu de sa part
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